ART PRESS, Fevr 93

New New Painting, Galerie Gérald Piltzer
15 décembre 1992-30 janvier 1993

ART PRESS                    
2 RUE SAINT SIMON
75007 PARIS
           
FEVR 93
New New Painting
Galerie Gérald Piltzer
15 décembre 1992-30 janvier 1993

Ce sont onze artistes vivant pour la. plupart dans le nord-est des USA ou au Canada qui sont présentés sous ce titre assez malheureux dans lebel espace du 78 Champs-Elysées. L'auteur du texte de l'ouvrage publié à cette occasion (Ken Moffet, New New Painting, NEF/Casterman) parle lui de «Nouvelle peinrure acryliqueu, ce qui a le mérite d'annoncer, si fon peut dire, la couleur. Car il s'agit d'artistes qui ont été séduits par les vertus du gel acrylique et par le pur play sir de peindre avec de la matière plastique, comme le dit fun d'entre eux. Mats que penser d'un regroupement autour dune matière, d'un instrument ? S'agit-il d'une telle révolution dans fart dé peindre ? Evidemment pas. Que cette matière soft agréable à travailler, par sa transparence et l'éclat des couleurs, le séchage rapide, la possibilité de tra vailler en couches très épaisses; presque en «sculptures>, c'est probable. Mats fimpasto, le travail sur la transparence et la pâte ont toujours existé. Simplement, ils viennent ici au premier plan, de sorte qu'on a souvent le sentiment que c'est cette matière qui détermine les options picturales (au lieu qu'elle sort au service dune pensée). On est donC, chez plusieurs de ces artistes, en plein hyperformalisme, vaguement dérivé du Color Field ou de l'Expressionnisme abstrait. Dans les meilleurs des cas, cela donne une belle énergie rythmique, avec les shaped canvases de Graham Peacock, par exemple, où la toile est véritablement en trots dimensions. Ou encore avec les élégantes compositions de touches abstraites de Jerald Webster. Globalement, toutefois, on dira qu'il s'agit dune peinture pour notre temps, gale et facile. Mats il serait évidemment nécessai-~ re de faire éclater ce que cette vision.